VEILLÉE D'ARME
C’est sans doute ce qui est ressorti de la tenue de l’Assemblée Générale que l’Association de Défense des Polyhandicapés a tenue ce samedi 16 novembre 2019.
Une fois remplies les obligations statutaires, le président a exposé les difficultés majeures devant lesquelles se trouvaient placées l’ensemble des personnes polyhandicapées et tout particulièrement celles fréquentant la Maison d’Accueil Spécialisée ( MAS ) d’Argelès sur Mer.
Celles-ci ont été exposées à la Direction de l’Agence Régionale de Santé ( ARS) dans un courrier signé par 29 familles et 62 personnes très proches des résidents fréquentant la MAS.
Ce courrier mettait en lumière l’insuffisance des moyens destinés à la prise en charge de personnes dont les spécificités sont telles ( handicap moteur ET handicap mental dans leur expression la plus sévère…) qu’elles exigent une considération différente de celle que la volonté égalitariste du gouvernement leur accorde.
Faute de moyens les « enfants » ( adultes, ils sont pourtant toujours des enfants) ne peuvent s’épanouir dans le petit espace que leur a laissé la fatalité. Leur qualité et surtout leur densité de vie sont médiocres et leurs journées se résument souvent à attendre que le temps passe pour aborder une autre journée sensiblement identique.
Les revendications des familles portées par l’Association ADEPO n’ayant, à ce jour, reçu aucune réponse, les participants à l’AG ont décidé, avec les responsables de l’association, d’initier une série d’actions destinées à alerter et sensibiliser l’opinion publique.
C’est à dire les citoyens et les parents .
Il n’est plus supportable ni même admissible que le devenir de personnes si lourdement et si définitivement atteintes soit mesuré en termes d’équilibre financier compté au plus près.
Les familles et leurs représentants sont des citoyens responsables qui ne peuvent plus accepter que des décisions prises dans des bureaux étrangers aux problèmes que vivent leurs enfants soient à ce point déshumanisées.
S’il faut trouver des équilibres financiers , trouvez-les donc ailleurs,
« messieurs les bons apôtres... » et ne condamnez point ceux que la fatalité à déjà si lourdement écartés de la vie .